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Actualité

Revue de presse : Tours, Devenir orthophoniste, « un métier gratifiant »

  • Santé-Sciences-Technologie,
Date(s)

le 26 janvier 2024

Lieu(x)
Site Tonnellé

Aider les gens à retrouver une vie normale, voilà l’ambition du métier d’orthophoniste. À Tours, le Centre de formation universitaire en orthophonie propose une formation en cinq ans. Chloë Beuvant est en dernière année. Portrait.

Article paru dans la Nouvelle République le 17 janvier 2024


Chloë Beuvant a su très jeune qu’elle voulait être orthophoniste. « Ma sœur a un trouble développemental du langage oral (dysphasie). Elle avait beaucoup de mal à s’exprimer et à comprendre. Elle a été suivie pendant dix ans en orthophonie, ce qui m’a sensibilisée très tôt à ce métier car je voyais que ça pouvait changer des vies au niveau de la communication et du langage. Aujourd’hui, ma sœur a fait des études supérieures », raconte-t-elle.

À Tours, le Centre de formation universitaire en orthophonie (CFUO), intégré à la faculté de médecine, est l’une des vingt et une écoles françaises à proposer une formation en orthophonie. Le Certificat de capacité d’orthophoniste (CCO), nécessaire pour pouvoir pratiquer le métier d’orthophoniste, se prépare en cinq ans (niveau master).

Une formation très sélective

Quand Chloë Beuvant y est entrée, l’admission se faisait sur concours. Désormais, elle se fait sur dossier via ParcourSup. « Les places sont limitées, c’est une formation très sélective », prévient l’étudiante en dernière année.

La formation permet aux futurs orthophonistes de pouvoir tout prendre en charge à la sortie de l’école. Mais les champs de compétences sont tellement larges que la plupart des diplômés suivent une formation continue en sortant de l’école.

On retrouve parmi les compétences de l’orthophoniste le langage oral (le bégaiement par exemple), tout ce qui touche au champ du handicap, le langage écrit (dyslexie, orthographe), tout ce qui est neurologie (maladie neurodégénérative), ou encore les troubles de l’oralité (les enfants qui n’acceptent pas les morceaux, qui ont des troubles sensoriels…).

« Moi, ce qui m’intéresse, c’est le langage oral, de par mon histoire personnelle, mais aussi la neurologie (rééducation après un AVC, traumas crâniens) et le handicap », indique Chloë Beuvant, qui se forme parallèlement en sciences du langage, un double cursus proposé par le CFUO.

« Des études qui peuvent s'apparenter à des études de médecine »

« Les études sont très exigeantes. Elles peuvent s’apparenter à des études de médecine, car il y a beaucoup d’heures de cours et ça demande beaucoup d’investissement et de travail personnel. On n’a pas forcément une vie d’étudiant », prévient-elle.

Chloë Beuvant souhaite débuter avec un poste salarié en structure pour « se faire une expérience », avant de se lancer en libéral où les salaires sont plus élevés.

« La formation est passée, il y a dix ans, à un niveau master. Mais les grilles salariales n’ont pas évolué et sont restées au niveau bac +4 voire bac +3. C’est comme si nos études n’étaient pas reconnues, déplore-t-elle. Heureusement, ça reste un métier passionnant avec plein de domaines différents où on peut tous se retrouver et c’est hyper gratifiant car on aide les gens. Ça n’a pas de prix. »